TEVATRON BIOGRAPHIE

« Cet artiste, basé dans le Sud de la France, fait de la Techno made in Detroit et sa musique me rend un peu dingo. C’est exactement tout ce que j’aime ! »

Le compliment vient de Laurent Garnier, fait en direct lors de son émission radio Is It What It Is. Le DJ, grand nom de la scène techno internationale, n’est pas le seul à soutenir Tevatron et à mixer ses morceaux. Des deux côtés de l’Atlantique, des DJ comme Derrick May, Luke Slater, Mark Flash, John E.collins d' Underground Resistance, Ian O’Donovan, DJ Bone, Buzz Goree, Ben Sims, Fabrice Lig, Kölsch ou encore Jack de Marseille soutiennent le producteur français. Si Tevatron bénéficie aujourd’hui d’un regain de notoriété, grâce à ses derniers maxis parus sur Metrohm, son propre label, il est un producteur expérimenté qui gravite discrètement dans la sphère électronique depuis trois décennies.

Originaire de Lille, Steve Destailleur commence à mixer dès la fin des années 1980. Il est alors un des DJ pionniers, mixant électro funk, acid house, techno, dans des clubs et des soirées du Nord de la France et de Belgique. Il commence à réaliser ses propres productions dans la foulée et publie un premier maxi en 1994 sur le label lillois Peek-ABoo Records.

Durant tout son parcours, le producteur a sorti une vingtaine de maxis, sous plusieurs identités : Kosmik Nation, Brain Attack, Steve & Steff, OSC, Dr Noise, Steve D et Tevatron. Plusieurs de ses morceaux ont été particulièrement remarqués comme « Drumscape EP » sur Re-load Records, « Afro Beatnik » sur Intec Records (le label de Carl Cox), « Red Fever » et « Before Leaving » sur Recycled Loops (le label d’Umek et Valentino Kanzyani). D’autres morceaux signés Steve D / Tevatron sont parus sur les labels Turbo ou Eskimo Recordings (sur ce dernier, il s’agit du morceau « Monochromatik » sélectionné par Ivan Smagghe pour sa compilation Death Disco). Le DJ nordiste joue alors dans des clubs de référence (Rex Club, Fuse) et dans des événements importants (I Love Techno, Kozzmozz).

Après une pause dans les années 2000, Tevatron s’est remis à produire ces dernières années par passion pour cette techno de Detroit qui a toujours fait vibrer son cœur. Ses productions paraissent essentiellement sur le label Metrohm Records qu’il a lancé en 2015. Ses compositions actuelles sont à la fois sombres et mélancoliques, avec des mélodies synthétiques chaleureuses et hypnotiques. A l’image de ses derniers maxis : « My Origins » (2016) et « My Origins, part II » (2018). Un autre EP arrive bientôt sur le label belge Elypsia Records, avant que Tevatron continue de décliner le concept « My Origins » sur deux nouveaux maxis.

L’enthousiasme de DJ phares de la scène techno mondiale autour de sa musique, Laurent Garnier en tête, donne aujourd’hui envie à Tevatron de revenir sur le devant de la scène. Informaticien le jour, il redevient producteur et DJ la nuit, avec une philosophie : « Retrouver l’esprit de la techno des années 1990 mais avec la modernité de la technologie actuelle ! »

Olivier Pernot (Trax magazine)

 Photos : François Lefebvre